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Souvenirs de la classic cup

Samedi  9 avril 07:30, …Francois et son équipe sont sur le pied de guerre. Le golf se réveille au bruit de vrombissements inhabituels de voitures. Malgré un thermomètre à 0°c,  24 véhicules d’exception retraçant l’histoire automobile depuis les années 20 jusqu’aux années 60 vont prendre place autour du putting green !  

 

 

Ces belles mécaniques aux superbes lignes nous font voyager dans le temps. Le Mans classic, Goodwood ou le départ du Tour Auto n’ont qu’à bien se tenir ! Les pilotes en Nickers et tenue d’époque complètent le tableau !

La Bugatti Type 43 Grand Sport 1927 se gare au côté de la Bentley cabriolet 3,5 L 1934. Chacune trouve sa place grâce à la préparation méticuleuse orchestrée par Charles Petrucceli.  9 heures toutes les voitures sont en places, même la Bentley Speed Six Le Mans 1928 partit à 6:00 du matin de Deauville sous la neige ! Place à la photo de famille !

Autour d’un café, on s’extasie sur les couleurs, les moteurs, les cylindrés. Tout le monde donne son avis ! Moment de convivialité et de partage, la Classic cup a tenu sa promesse : retracer les 100 ans de notre parcours en célébrant l’union du plaisir et de l’élégance.

La météo est avec nous. Les voitures se décapotent, les propriétaires sont confiants. 150 joueurs vont s’affronter en matchplay pour faire gagner l’une des 3 équipes.

Sur le terrain de tennis, jeunes et moins jeunes se défient sur une piste de karting installée pour l’occasion. Que les meilleurs gagnent !

Un moment convivial et familial. Une journée unique à Saint-Germain marquée par l’élégance, la passion et le plaisir. Il est 22 heures. La soirée s’achève. Quelques membres s’éternisent. Et déjà nous pensons aux prochains événements qui marqueront les festivités  du centenaire : la Coupe du personnel le 10 juin, suivie de la Coupe du siècle le 18 et 19 juin.

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Centenaire du parcours : nous sommes les héritiers d’un patrimoine exceptionnel

 

Centenaire du parcours : nous sommes les héritiers d’un patrimoine exceptionnel 

Interview de Philippe Delaune, président du golf de Saint-Germain de 2000 à 2008, qui retrace l’histoire de notre parcours.

 

« Cette année, nous célébrons le centenaire du parcours de Saint-Germain tel que nous le connaissons, réalisé par Harry Colt en 1922. Colt fut avec Simpson, l’un des grands architectes du premier quart du XXè siècle [1]. Il fut un précurseur, avec une philosophie très attachante basée sur le plaisir du jeu. Il a écrit plusieurs ouvrages expliquant ses principes directeurs.

 

Colt a conçu le tracé de Saint-Germain comme un « Inland links » c’est-à-dire un links d’intérieur, très peu boisé. Or, au fil des décennies et des effets de modes, la configuration du parcours a beaucoup changé. La plantation d’arbres avait été favorisée pour un rendu plus esthétique, pour isoler de la forêt et durcir le jeu. Et puis on arrosait beaucoup dans les années 80 pour que l’herbe soit très verte. Il y avait par ailleurs de grandes haies en « L » entre les départs, de 2,5 mètres de haut et 1,5mètre d’épaisseur, pour isoler les départs. Visuellement, les perspectives furent progressivement bouchées par ces ajouts (au départ 8 par exemple on ne voyait plus le club house).

 

Photo de 1923 du parcours de 18 trous

Au fil du temps, la pousse des sapins a eu des répercutions en termes de qualité de l’herbe[2], leurs racines ont empêché la pousse de l’herbe, l’air ne circulait plus sur les départs et sur certains greens et ces massifs favorisaient les nappes de brouillard en hiver. Des greens ont dépéri (humidité, champignons, bactéries), des plaques d’herbe partaient par bloc. A partir des années 90 on a introduit la pratique du vertidrain et réduit l’arrosage pour que l’herbe puisse se renforcer et retrouver des racines. Or la question de la restauration du tracé restait ouverte.

 

En 2000, le comité est donc allé chercher des compétences en Angleterre, pour faire un audit du terrain et avoir des axes de travail clairs, permettant de revenir progressivement à l’esprit initial de cet « Inland links ». Notre greenkeeper adjoint de l’époque, Stuart Hallett, est parti à Edimbourg suivre un cursus d’architecte de golf, et a fait son mémoire de fin d’étude sur la restauration du 16 de St Germain, jusqu’à devenir aujourd’hui l’expert anglo-français des parcours Colt. Ce travail de fond a ouvert les échanges internationaux avec d’autres parcours Colt (notamment le club de Rye en Angleterre).

 

Nous avons compris que le parcours avait été dessiné initialement autour d’une ligne de gros chênes et, qu’avec le temps, d’autres arbres ayant poussé, il avait perdu jusqu’à une dizaine de mètres sur chaque côté du fairway. Il a donc été décidé d’alléger les haies, les massifs, d’aérer le parcours, de rouvrir les perspectives, d’ajouter ou de supprimer des bunkers (notamment au 17), pour redonner de la cohérence[3].

 

Le parcours a été magnifié par ces opérations, il a retrouvé une forme de cohérence, d’harmonie ; des livres américains sur les grands parcours le citent comme une référence. »

=>> Pour en savoir plus :

[1] Henry Colt était un architecte anglais, il est intervenu sur une soixantaine de parcours principalement en Angleterre, en Irlande (ex : Royal Portrush), en Belgique, Hollande et au Canada. En France il est notamment l’architecte des parcours de Granville, Le Touquet et Saint-Cloud.

 

[2] Au 4 par exemple, derrière le bunker de gauche, ou à droite du fairway du 16, il y avait des massifs d’une douzaine de mètres d’épaisseur de nombreux sapins Douglas. La pousse lente et insidieuse avait gagné presque la moitié de la largeur du 16. Entre le green du 9 et le 10, un rideau d’arbres bouchait la lumière.

 

[3] Les sols des greens ont également été inspectés à cette occasion pour voir s’ils n’avaient pas été modifiés au gré des tontes et nous avons eu la confirmation qu’ils étaient historiquement comme cela, alors que Colt dessinait plutôt des greens de petite taille.

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En 2022, le parcours est bichonné par l’équipe terrain du golf que voici, ainsi que la commission du terrain et de l’environnement, en partie en photo.